Voyage à la (re)découverte des recommandations alimentaires
La France et le Canada révisent actuellement leurs recommandations alimentaires, pour qu’elles traduisent la situation nutritionnelle, la disponibilité alimentaire et la culture de leur pays. L’occasion de s’interroger sur les enjeux liés à leur élaboration à travers les époques, abordés lors des dernières Rencontres 2017 de la Fondation Louis Bonduelle (#rencontresFLB).
Hier: retour sur le concept
Les premières «règles alimentaires» apparaissent dès 1942 au Canada avec le Canada’s Official Food Rules et quelques années plus tard en France, avec la publication par le Centre national d’éducation sanitaire d’un magazine entièrement consacré à la diététique. Ce n’est qu’en 1992 que l’ONU et l’OMS formalisent le concept de recommandations alimentaires, lors de la première Conférence Internationale sur la Nutrition à Rome.
Aujourd’hui: nouvelles dimensions des recommandations
Ces directives doivent être culturellement adaptées et acceptables. Manger est un véritable acte culturel! Et selon l’anthropologue Christine Jourdan, les cultures alimentaires s’avèrent à la fois le fruit d’héritages et de transformations liées à l’évolution de la société. De ce fait, le Guide alimentaire canadien a, par exemple, été décliné pour des populations spécifiques de son pays. La culture alimentaire des mangeurs transparaît également du Guide alimentaire français, qui propose des messages adaptés à différents profils de mangeurs.
En plus de la couverture des besoins nutritionnels, un nouvel objectif a ensuite été intégré: réduire au maximum l’exposition de la population à des substances indésirables. Cette approche dite «bénéfices-risques» s’est généralisée en France et au Canada. Les repères ont vu aussi s’implanter le concept désormais indissociable d’activité physique.
Demain: vers une alimentation durable
L’alimentation du 21ème siècle sera durable et devra trouver une place de choix dans le quotidien des mangeurs de demain.
La qualité nutritionnelle d’un régime alimentaire et son impact environnemental présente par exemple une relation inverse: plus l’aliment est recommandé, moins il a d’impact sur l’environnement, et vice-versa. La chercheuse Marie Josèphe Amiot-Carlin explique qu’une «réduction de 30% des émissions de gaz à effet de serre peut être facilement atteinte, sans trop s’éloigner de nos habitudes alimentaires».
Pour en savoir plus, découvrez le dossier complet «Accompagner les mangeurs d’hier, d’aujourd’hui, de demain» sur les recommandations alimentaires en France et au Canada.