Il est loin le temps où notre alimentation servait un seul objectif: la subsistance et la couverture des besoins biologiques. Désormais, manger est associé à de multiples déterminants, souvent entremêlés: la nutrition, nos sens, l’émotion, l’affectif, le social, l’économie… et de plus en plus notre culture, nos origines.

Chacun de ces déterminants impacte le choix des aliments que nous posons, les horaires, les manières de cuisiner, l’approvisionnement, le prix que nous acceptons d’y consacrer. Bien s’alimenter aujourd’hui repose donc aujourd’hui sur de nombreuses dimensions qui évoluent constamment et conduisent à revoir plus régulièrement que par le passé la manière dont sont établies les recommandations alimentaires.

La culture et le nouveau citoyen incitent à revoir les modèles

Conscients de ces enjeux, depuis plusieurs décennies, les experts et les gouvernements ont bien compris qu’il était impératif de proposer et de mettre à jour régulièrement des recommandations alimentaires adaptées à la situation nutritionnelle, à la disponibilité alimentaire et à la culture de chaque pays.

Mais cet exercice est aujourd’hui rendu plus difficile, car il nécessite de prendre fortement en compte (pour en faciliter la compréhension et l’adhésion du plus grand nombre) de l’importance de la culture dans les actions visant l’offre d’aliments traditionnels locaux et d’aliments acceptables du point de vue des croyances, de la culture, des traditions, des habitudes et préférences alimentaires des personnes. D’autant plus que si consommer demeure un acte de plaisir, la fonction de marqueur social qui y est attachée a profondément changé. Les attentes du nouveau consommateur vont plus loin: éthique, transparence, origine, traçabilité, sécurité, et respect de l’environnement…

Des méthodologies plus complexes

Dès lors, l’élaboration de recommandations alimentaires par les gouvernements devient un véritable challenge pour identifier les méthodologies à mettre en œuvre afin de créer des messages simples et des outils efficaces tenant compte des réalités culturelles. Et ce, d’autant plus, que ces informations et ces ressources s’adressent à la fois à la population et aux professionnels de la santé, de l’éducation et des médias, ainsi qu’aux autres acteurs de la société en contact avec le public.

En d’autres mots, les recommandations doivent rencontrer l’adhésion de tous pour être efficaces dans leur transposition et leur acceptation.

Pourquoi vous devez absolument lire cette monographie!

Cette monographie revisite les origines des recommandations alimentaires à travers un historique à l’échelle mondiale, en montrant les liens entre la nutrition et la culture. Un parcours à travers l’histoire qui illustre la spectaculaire évolution des comportements au cours des décennies. Ensuite, elle plonge dans les coulisses du travail actuellement mené par les experts et gouvernements canadiens et français dans leur révision des recommandations alimentaires.

Une analyse en miroir qui démontre toute la place des traditions culturelles dans la définition des méthodologies. L’analyse est enfin enrichie par l’approche originale mise en oeuvre au Brésil et présente les nouvelles tendances et pratiques novatrices pour élaborer des recommandations alimentaires. Bonne lecture et n’hésitez pas à lire aussi notre dossier exclusif!

Intéressé(e) par le sujet? Envie d’en savoir plus encore? Revivez les Rencontres 2017
de la Fondation Louis Bonduelle, organisées le 13 juin à Montréal et consacrées aux cultures alimentaires.