Les repas servis au restaurant présentent des portions surdimensionnées par rapport aux recommandations. Le phénomène ne se limite pas aux États-Unis, il serait mondial! Et pour les responsables de l’étude, cette habitude serait aussi associée à l’accroissement de l’obésité.
Cette étude a été menée au Brésil, en Chine, en Finlande, au Ghana, en Inde et aux États-Unis par une équipe internationale de scientifiques, avec le support de la FAPESP (The São Paulo Research Foundation). Ses conclusions sont troublantes dans la mesure où toutes les catégories de restaurant sont concernées. Le constat ne s’arrête donc pas au fast-food: les calories des restaurants dépassent les recommandations dans la majorité des cas.
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Jusqu’à 94% des repas servis contiennent trop de calories
Les chercheurs ont mesuré le contenu énergétique d’un échantillon représentatif de 223 repas populaires achetés dans 111 restaurants assis traditionnels, fast-food et restaurants d’entreprise de type cafétéria sélectionnés au hasard. Ils étaient situés dans les cinq villes suivantes: Ribeirão Preto (Brésil), Beijing (Chine), Kuopio (Finlande), Accra (Ghana) et Bangalore (Inde). Ils ont ensuite comparé ces résultats avec les données de restaurants de Boston (États-Unis) extraites d’études antérieures menées par la Tuft University.
Les résultats ont montré que 94% des plats principaux les plus populaires servis dans les restaurants assis et 72% de ceux achetés au comptoir dans les fast-foods contenaient plus de 600 kcal, la référence actuelle du UK National Health Health Service de santé publique pour lutter contre l’obésité. Les chercheurs ont également découvert une corrélation significative entre le poids de la portion des repas les plus populaires et le contenu calorique. L’étude n’a cependant pas pris en compte le mode de préparation, ni la composition nutritionnelle des repas analysés.
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Fast-food: pas nécessairement pire qu’un restaurant traditionnel
Selon l’étude, les restaurants et les fast-foods sélectionnés fournissaient entre 70 et 120% de l’énergie quotidienne requise par une femme sédentaire (environ 2 000 kcal) sauf en Chine, où la teneur en énergie des repas les plus populaires était nettement inférieure. Les exemples incluent le riz traditionnel brésilien (841 g et 1 656 kcal par portion); Le fufu et la soupe traditionnelle du Ghana (1 105 g et 1 151 kcal); et le biryani de mouton populaire en Inde (1 012 g et 1 463 kcal).
Les résultats réfutent deux idées répandues. Premièrement, le contenu calorique d’un repas de restauration rapide était en moyenne inférieur (809 kcal) à celui d’un repas au restaurant assis (1 317 kcal). Deuxièmement, ce n’est pas nécessairement la qualité du repas, mais plutôt la taille de la portion, largement excessive, qui pose un problème.
Si l’étude est loin de défendre les établissements de restauration rapide, elle plaide en tout cas pour une meilleure éducation des chefs et cuisiniers aux recommandations alimentaires, tout comme une meilleure appréhension des portions dès le plus jeune âge.