Apprendre à cuisiner dès le plus jeune âge a notamment un impact positif sur la néophobie. Mais, à plus long terme, l’éducation culinaire forge des connaissances et des aptitudes pour construire des bonnes habitudes alimentaires. Voici l’une des conclusions de l’étude EPICALIM au Canada.
Pour mieux inciter les enfants à aimer les légumes, il est important de les y exposer fréquemment, dès le plus jeune âge. Depuis plusieurs années, la Fondation Louis Bonduelle sensibilise à l’intérêt des légumes pour la santé à tout âge. Le défi aujourd’hui est de convaincre ces consommateurs plus réticents aux légumes de les consommer quotidiennement.
Dans cette optique, la Fondation a mené différentes études pour savoir comment toucher les enfants, améliorer leur perception des légumes, lever les blocages et notamment la néophobie alimentaire. Le tout pour garantir une familiarisation sur le long terme.
L’une de ces études a été conduite en collaboration avec le Centre de recherche de l’Institut de Tourisme et d’Hôtellerie du Québec (ITHQ), à Montréal, au Canada. L’équipe de recherche, composée de Laurine Thiriet et Pauline Fernandez (ITHQ), Eloïse Castagna et Laurence Depezay (Fondation Louis Bonduelle) a évalué l’impact à moyen terme d’ateliers culinaires sur la capacité à cuisiner d’enfants. Les résultats sont très positifs!
EPICALIM: l’art et la manière de changer les comportements alimentaires des enfants
Toutes les études qui ont testé différentes actions sont quasiment unanimes: les actions les plus efficaces pour faire augmenter la consommation de légumes aux enfants sont celles qui regroupent plusieurs actions, de types différents. L’étude EPICALIM est un ensemble de trois études regroupant des données de terrain ainsi que des données théoriques. Cette étude offre une base de connaissances solides autour de l’efficacité des techniques de prévention. Les recherches menées avec l’ITHQ s’intéressent à l’impact des pratiques culinaires.
L’objectif de cette recherche était d’évaluer la transmission et l’acquisition de 3 compétences culinaires chez 52 enfants âgés en moyenne de 11 ans:
- la manipulation du couteau de cuisine
- l’application des techniques de cuisson
- le suivi d’un recette
L’équipe a comparé plusieurs ateliers culinaires réalisés avec des animateurs différents. Elle a mesuré leur impact sur la capacité à cuisiner de l’enfant en évaluant ses connaissances, son attitude en cuisine et son sentiment d’autonomie. Avant et pendant l’atelier, mais aussi un mois après son organisation.
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Plusieurs modes de transmission pour apprendre à cuisiner
Différents modes de transmission de compétences culinaires ont été utilisés par les animateurs, avec des degrés d’attention variables selon chacun d’eux:
- l’information, par exemple, sur l’origine du produit
- l’instruction, par exemple, sur l’usage de la cuisinière
- la démonstration de la technique
- l’explication
- l’hygiène, la nutrition et la sécurité
Premier constat: les différents apprentissages effectués par les animateurs ne modifient pas les résultats. Deuxième constat: quel que soit le scénario de l’atelier culinaire, celui-ci améliore significativement les connaissances, l’attitude et l’autonomie de l’enfant en cuisine.
Cependant, si les connaissances sont maintenues après un mois, le sentiment d’autonomie et les bonnes attitudes régressent significativement. D’où l’importance de reproduire l’expérience dans le temps pour renforcer la familiarisation.
EPICALIM démontre aujourd’hui qu’apprendre à cuisiner est probablement une des étapes clés chez l’enfant pour apprendre à mieux manger. Et sans doute une des démarches les plus efficaces dans l’acception de repas composés de légumes et de végétaux au plus jeune âge.
Envie d’aller plus loin? Découvrez notre nouvelle monographie scientifique: Comment faire manger plus de légumes aux enfants? Les clefs des meilleures actions à mettre en place pour y arriver.
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