Si la consommation locale apparaît comme une notion connue et de plus en plus prise en compte, elle est perçue de multiples façons par les consommateurs.
Le mouvement “local” est depuis quelques années un sujet de discussion, voire d’inspiration à de nouveaux modèles de vies, comme le “locavorisme”. Produits de saison, frais, goûteux et sains, de nombreux mots peuvent être attribués à l’adjectif «local». Seulement, si l’on devait proposer une définition au concept, qu’en ressortirait-il?
La consommation locale: un périmètre d’achat restreint
La définition du «local» commence, pour la majorité, par la détermination d’une zone d’achat restreinte autour du lieu de consommation. Défini officiellement par Energy Act en 2008 comme un périmètre de 640 km, il s’avère que cette distance est plus de l’ordre de 160 kilomètres dans l’imaginaire commun. D’autres expriment l’idée que la consommation locale se limite à leur région ou encore à leur pays.
La notion de distance peut être abolie afin de privilégier les ventes directes. Certains consommateurs expriment leur besoin de consommer local en s’approvisionnant directement chez le producteur. Cette filière est aujourd’hui en croissance, avec 107 millions de distributeurs dans le monde, tous secteurs confondus. La vente directe répond aux attentes des consommateurs avides de proximité.
Enfin, pour d’autres, la traçabilité des produits est plus importante que la proximité de production. Dans un monde qui réclame de plus en plus de transparence de la part des entreprises et de clarté sur les produits, la possibilité de connaître l’origine et l’histoire de la denrée est essentielle et gage de sécurité, voire de proximité. Les restaurants et les primeurs sont de plus en plus amenés à justifier l’origine de la marchandise afin de servir des produits éthiquement corrects pour le consommateur.
La préservation des conditions de production
Et si consommation locale rimait avant tout avec respect de l’environnement?
Ce style de vie peut souligner une envie de consommer les produits cultivés dans les pays d’origine, de façon naturelle, bien qu’il y ait des flux attenants. En effet, consommer des produits locaux cultivés de façon saisonnière apparaît plus important pour certains consommateurs que la proximité de production.
Par exemple, un produit comme la tomate demande de fortes assistances énergétiques dans de nombreuses zones de culture. Les zones de production initiales ne requièrent pas cette énergie. Est–il dans ce cas vraiment nécessaire de consommer un produit ayant un impact énergétique important bien qu’il soit produit à deux pas de chez soi?
Finalement c’est à chacun de décider de ce que signifie une consommation locale. Doit-on consommer exclusivement près de chez soi? Comment allier proximité et consommation durable? Le tout est peut-être de consommer de façon responsable et réfléchie.
Article qui pourrait vous intéresser: Manger local: est-ce responsable?