Selon un groupe international d’experts, les effets négatifs générés par notre système alimentaire sur l’environnement peuvent être atténués, à condition d’activer simultanément certains leviers essentiels.
Depuis le début de la révolution industrielle, les activités humaines ont libéré des quantités de plus en plus importantes de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Ces émissions viennent s’ajouter à l’effet de serre naturel, avec pour conséquence un réchauffement progressif du climat. À l’heure actuelle, une augmentation de 1 ± 0,2 °C a été enregistrée par rapport aux niveaux préindustriels. Les effets négatifs de ces changements climatiques se répercutent à de nombreux niveaux, tels que la biodiversité, l’agriculture, la santé ou encore l’économie.
Intensification des pressions sur l’environnement
Notre système alimentaire contribue à l’émission d’une grande quantité de gaz à effet de serre. Et la croissance démographique que nous connaissons actuellement menace d’intensifier cela davantage. En effet, les estimations indiquent que la planète comptera 3 milliards d’individus en plus d’ici 2050, ce qui implique un accroissement des pressions exercées l’environnement. Un groupe international d’experts estime qu’entre 2010 et 2050, les impacts environnementaux engendrés par le système alimentaire pourraient augmenter de 50 à 90% en l’absence de changements technologiques et de mesures ciblées d’atténuation.
Ce groupe international d’experts a donc analysé les options qui permettraient de minimiser ces impacts sur l’environnement et publié ses résultats dans la revue Nature.
Vers plus de végétal & moins de gaspillage
Pour réduire les impacts environnementaux générés par le système alimentaire, les experts pointent du doigt trois leviers majeurs:
- L’adaptation d’une alimentation plus riche en protéines végétales: consommer davantage de fruits, légumes et légumineuses permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 30%.
- La diminution des pertes et du gaspillage alimentaire.
- L’amélioration des technologies de production agricole.
Les experts précisent néanmoins qu’aucune de ces mesures prise isolément ne peut avoir un impact suffisant. Seule une synergie de tous ces leviers permettrait d’atténuer de façon significative les pressions exercées par le système alimentaire sur l’environnement.