Suite de notre entretien avec la responsable mécénat de la Fondation Franco-Britannique de Sillery. Elle nous parle de la démarche durable dans laquelle s’inscrit le Verger de Sillery, mais également des ambitions et des projets futurs de la Fondation.
En quoi le projet «Verger» s’inscrit-il dans une démarche de développement durable?
Notre volonté est de réaliser une éco-valorisation périurbaine, qui peut servir de modèle au développement de projets semblables en France et ailleurs. Outre les éléments cités dans la première partie de l’interview, nous développons également du compost, le verger a reçu son agrément «Bio», les ventes sont exclusivement centrées sur du circuit court, il n’y a aucun intrant chimique et nous travaillons à l’amélioration de nos ressources énergétiques, en favorisant les énergies renouvelables. C’est un processus continu et progressif.
Le projet «Verger» de Sillery est donc réplicable?
Oui, nous en sommes convaincus et c’est pourquoi nous avons pour ambition de mettre sur pied un MOOC (Massive Open Online Course ou formation en ligne ouverte à tous) afin de transmettre notre expérience et de mettre en avant les bien-être des personnes accompagnées pour inciter d’autres établissements spécialisés ou d’autres milieux associatifs à créer plus de lien social. Cette initiative devrait voir le jour en 2019.
Le projet «Verger» s’étend. Pouvez-vous nous parler de votre projet «Vigne»?
Il s’agit de créer une vigne «Bio» à Sillery, dans le parc de Sillery et à côté du verger. L’objectif de la vigne est de produire du raisin de table «Bio» (Muscat, Chasselas, Dattier). En même temps, un atelier éducatif sera créé avec des usagers de la Fondation et des bénévoles, ce qui leur permettra d’apprendre à planter, entretenir, récolter le raisin et d’interagir avec d’autres publics, dans le même esprit que celui du verger. Il est également associé à la création d’un jardin aromatique dans la partie haute de la parcelle. Celle-ci comportera environ 500 ceps de vigne et le rendement escompté est de 900 kg par saison. De nombreux moyens humains et matériels sont nécessaires pour la réalisation du projet et c’est pourquoi la Fondation a initié une campagne de financement participatif.
En quoi ce projet est-il innovant?
Des projets de vigne «Bio» et d’ateliers éducatifs par le jardinage ont certainement déjà vu le jour. Cependant, le caractère innovant réside dans la multiplicité d’objectifs de réalisation du projet: le projet est à la fois un projet de défense du patrimoine local naturel et un projet de développement durable, un projet éducatif d’accompagnement pour les usagers de la Fondation et éducatif pour les enfants du voisinage, et un projet permettant de mettre un coup d’accélérateur à l’inclusion des personnes handicapées ou socialement exclues dans notre société.
Pour lire la première partie de l’interview!
Voir la campagne participative