Consommation de légumes au Québec et information du consommateur

Deux rapports sur le marché des légumes frais analysent les choix les plus populaires au Québec. Un décret du MAPAQ vise à mieux informer le consommateur sur l’origine des légumes.

Pour faire suite au billet sur la production maraichère au Québec, voici l’analyse de la consommation québécoise et canadienne de légumes frais. Ces données proviennent de deux documents rédigés par le Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).

Les légumes les plus répandus sur le marché québécois

Le climat nordique et la richesse en terres noires organiques offrent des atouts aux maraîchers québécois. En effet, ils s’affichent comme les meilleurs producteurs au Canada pour certains légumes de champ : laitue, carotte, oignon, chou, brocoli. De plus, la culture en serre et la production biologique, se développent efficacement. Arrivent en tête la laitue, la tomate, le concombre, poivron et divers légumes de spécialité (tomates de couleur, cocktail et cerise, mini concombre).

Les québécois ont donc accès à une grande variété de légumes domestiques dans les supermarchés, les fruiteries, les marchés publics. Les circuits courts (kiosques à la ferme, autocueillette, l’agriculture soutenue par la communauté) intéressent aussi de plus en plus les consommateurs.

Oignon, tomate, laitue en tête de la consommation canadienne et québécoise

La consommation canadienne de légumes frais a augmenté de 5 % en 10 ans avec 66,4 kg/personne en 2006 pour 69,7 kg/personne en 2015. En revanche, les canadiens consomment moins de légumes transformés (- 6 % pour la même période). Trois légumes figurent parmi les premiers choix au Canada : la laitue, les oignons secs et verts et la tomate. D’autres légumes intéressent de plus en plus les consommateurs canadiens comme le chou-rave, la betterave, les épinards, le panais et le chou de Bruxelles.

Au Québec, on peut dresser une liste des cinq légumes favoris : oignon, carotte, tomate, concombre, laitues. D’autre part, les consommateurs achètent de plus en plus de légumes prêts à l’emploi comme les salades en sachet.

Ils choisissent aussi de nouvelles variétés : chou frisé (kale), okra, chou chinois (bok choy), courges, gingembre, igname. Ces préférences s’expliquent en partie par l’intérêt des communautés ethniques pour certains de ces légumes.

Augmentation du choix de légumes de serre et de légumes biologiques

Entre 2007 et 2015, on observe au Canada une croissance de 60% de la consommation de légumes de serre alors que le choix pour les légumes de champ a diminué de 21%. Les légumes de serre les plus populaires, tant au Canada qu’au Québec, sont la tomate, le concombre, le poivron et la laitue.

L’intérêt et les achats de légumes biologiques ne cessent de s’accroître en Amérique du Nord. Les fruits et les légumes sont les aliments les plus recherchés par les consommateurs québécois qui optent pour les produits biologiques. La préoccupation quant aux résidus de pesticides s’avère la raison principale de ce choix.

Un décret du MAPAQ à propos de l’information sur l’origine des légumes

Les analystes du MAPAQ observent une certaine inquiétude de la population envers la traçabilité des légumes cultivés au Québec. Ainsi, il est de l’intérêt des producteurs maraîchers de diffuser une meilleure information sur l’origine des légumes québécois.

Le récent règlement émis par le MAPAQ répond à ce besoin en exigeant sur les lieux de vente une identification claire de l’origine des fruits et des légumes. Ce décret « prescrit l’utilisation obligatoire de certaines expressions pour indiquer l’origine des fruits et légumes du Québec, vendus en vrac ou préemballés. ». Seules les mentions suivantes devront être utilisées : « Produit du Québec », « Cultivé au Québec », « Récolté au Québec » ou « (dénomination du produit) du Québec ».

Ainsi, cette prescription a pour objectif d’augmenter la transparence de l’information auprès des consommateurs. Elle vise aussi la promotion les produits québécois sur le marché des fruits et légumes. On souhaite que la population acquière de meilleures connaissances sur les légumes cultivés au Québec et que, de ce fait, elle choisisse de les mettre plus souvent au menu.

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