Culture alimentaire française: passé et futur

Quels sont les enjeux actuels liés à l’élaboration des recommandations alimentaires en France? Comment l’histoire traduit-elle la culture alimentaire du pays? Deux oratrices françaises ont soulevé ces questions lors des Rencontres 2017 de la Fondation Louis Bonduelle.

Les 10^èmes Rencontres de la Fondation Louis Bonduelle portaient cette année sur le thème des cultures alimentaires, et des mutations et perspectives liées (#rencontresFLB).

Zoom sur les conférences des deux oratrices françaises: Leïa Mion, lauréate 2015 du Prix de Recherche Louis Bonduelle (Université Aix Marseille), et Marie Josèphe Amiot-Carlin, directrice de recherche en nutrition à l’INRA Montpellier.

Quand l’archéologie reflète la culture alimentaire

Les changements et contraintes biologiques, socio-économiques et culturels dans l’histoire française sont le reflet des comportements alimentaires d’aujourd’hui. C’est par le biais de l’histoire et de l’archéologie que Leïa Mion arrive à ce constat.

Des ossements retrouvés aux abords de la Méditerranée ont fait l’objet d’analyses isotopiques au Laboratoire méditerranéen de préhistoire Europe-Afrique. Ils ont permis de déceler des pratiques alimentaires multiples, par exemple en termes de protéines, et qui évoluent au cours du temps et en fonction des populations.

Les ressources alimentaires présentent donc bien une dimension culturelle non négligeable, ainsi qu’une dimension socio-économique.

Consultez la présentation de Leïa Mion

Promouvoir une alimentation positive et durable

Comment améliorer la situation nutritionnelle des Français? C’est le défi de santé publique lancé depuis 2001 par le Programme National Nutrition Santé (PNNS), auquel Marie Josèphe Amiot-Carlin participe.

Il s’agit de promouvoir une alimentation positive et durable en France, en construisant de nouvelles recommandations alimentaires qui répondent aux objectifs et préférences actuels:

Réduire l’exposition aux substances à risque dans les aliments.
Rendre les recommandations réalisables par la population.
Affirmer le repère «au moins 5 fruits et légumes par jour»
Donner une place privilégiée aux légumineuses.

Cette démarche tend à évoluer vers une alimentation plus durable, en cohérence avec les repères de consommation. Pour Marie Josèphe Amiot-Carlin, il est possible de bien manger en réduisant l’impact environnemental des Français, par exemple en inversant le ratio protéines animales sur les protéines végétales. De nouvelles pistes, en constante évolution.